Tourisme 77 est l’agence du département qui travaille, à la fois, sur la promotion des différents sites départementaux, sur l’accompagnement des porteurs de projet et l’aménagement du territoire. Catherine est plus précisément en charge de l’hébergement et de la labellisation (chambre d’hôtes, gîtes…).
Au préalable, elle nous dresse un rapide état des lieux du territoire de la Bassée Montois. Il y a 10 gîtes recensés autour de Bray (soit 4% du parc départemental) et 6 chambres d’hôte (5% du parc). En 2014, le taux d’occupation sur le secteur a été de 53% pour les gîtes et de 30% pour les chambres d’hôte, ce qui est inférieur à la moyenne départementale. La clientèle se compose prioritairement de touristes l’été et pendant les petites vacances scolaires (sauf l’hiver) et certains week end et une clientèle « professionnelle » qui utilise cette forme d’hébergement dans le cadre de grands travaux, notamment sur la Centrale Nucléaire de Nogent et sur la raffinerie de Grand Puits. On constate aussi le phénomène AirBNB, difficilement quantifiable et qui, en Seine et Marne, regroupe un millier de location.
Elle nous sensibilise au fait que créer une activité de ce type ne peut être, sauf rare exception, qu’une activité complémentaire et ne permet pas d’en vivre. Cela peut compléter de manière intéressante un salaire, une retraite et aider à redonner vie à une maison, un lieu. Il faut avoir la vocation. Les sites qui marchent le mieux sont ceux disposant d’un cadre atypique, exceptionnel et s’appuyant sur un hôte accueillant et charismatique.
Sur la Bassée Montois, plus particulièrement, notre interlocutrice pense qu’il y a une vraie opportunité pour des projets liés à la nature et en lien avec la locomotive Provins. Cela suppose de créer une offre de services et de produits localement qui soit organisée et accessible et réalisée par des professionnels. Elle prend en exemple Tourisme en Brie, l’organisation déployée autour de la Ferté Gaucher qui avait déjà été commentée dans le cadre d’un précédent atelier. Elle cite ainsi l’hébergement de type Panda, les city breaks qui combinent lieux insolites et activités locales. Elle est persuadée qu’une offre liée à la nature est une vraie chance pour ce territoire. Elle partage la démarche « soyez nature sans voiture » qui propose aux clients des sites d’être véhiculés de la gare la plus proche pour passer un moment sur un territoire proposant des animations sans nécessité d’avoir un véhicule. Elle suggère aussi de réfléchir à des séjours thématiques incluant la possibilité de faire des stages (liés à la détente, à la découverte, à l’apprentissage…). Elle prend pour exemple l’action déployée par l’office de tourisme de la Souppes sur Loing qui fédère les opérateurs avec un accompagnement sur l’accueil, la visibilité sur les réseaux sociaux, la fidélisation clientèle, des cours d’anglais, comment préparer un petit déjeuner approprié…
Globalement, Catherine nous confirme qu’il y a du potentiel sur Bray, lié à la nature, à la Seine (elle ne connait pas beaucoup d’hébergement sur l’eau en Seine et Marne), à la condition que l’offre soit professionnelle, bien valorisée et qu’elle permette de distinguer de nombreuses activités locales. Elle reste à notre disposition, à celle des braytois, pour aider à la réflexion et à la réalisation des projets potentiels.