Le numéro de la Gazette des communes, le journal des collectivités locales, en date du 23 février 2015, consacre un grand cahier sur l’Agenda 21. Les journalistes, en fait, questionnent son bien fondé et s’interrogent sur l’apport réel d’une telle démarche pour un territoire et ses habitants.
Quelques chiffres au préalable, il y a un millier d’agenda 21 locaux de répertoriés en 2015. 20 régions, 60 départements, des communautés de communes, d’agglomération, des pays et autres structures juridiques et quelques 769 communes sont concernées (mais très peu en dessous de 5000 habitants). 50% de la population française est malgré tout couverte.
Les personnes consultées convergent vers l’idée que le modèle reste intéressant mais qu’il doit évoluer, notamment afin de rapprocher les enjeux à traiter du quotidien des habitants. La démarche arrive à maturité et propose un cadre intéressant pour mieux penser l’avenir collectif et guider le choix des élus. L’on s’aperçoit ainsi qu’une méthode qui associe davantage les différentes parties prenantes permet ensuite, une fois la décision prise, le projet commencé, une meilleure appropriation par tous. C’est aussi l’occasion de tester de nouvelles choses, notamment sur le plan de l’animation, et de rapprocher des acteurs qui n’ont, pas tant que cela, l’habitude de collaborer.
Il ne faut pas ainsi démultiplier les plans et ne pas être trop ambitieux, surtout lorsque l’on est une petite collectivité, mais l’agenda 21 reste encore une bonne manière de raconter, de vivre même, l’histoire d’un territoire, de ses habitants et ses évolutions dans le temps. C’est l’opportunité d’agir, concrètement, en essayant de concilier intérêt privé et sens collectif. L’essence de la démarche de Bray sur Seine…